B- La visée, une technique à acquérir
La visée peut être définie comme l'action d'aligner sur un même axe par rapport à l'œil du tireur, les instruments de visée de la sarbacane et le centre de la cible.
Dans le tir à la sarbacane, il faut trouver l'endroit pour viser en réajustant la sarbacane. Les paramètres de visée sont la taille du tireur, la puissance du coup du souffle , de la vue du tireur et de sa concentration. Il faut donc se calquer sur ces paramètres pour tirer au mieux.
Pour régler le problème de la distance par rapport à la cible, il faut réajuster la sarbacane en la mettant plus haut lorsque la distance augmente. En effet, on remarque un décalage entre la position du canon et le centre de la cible. Cette main d'œuvre est plus ou moins accentuée en fonction de la taille des caractéristiques des personnes. En revanche, cela ne suffit pas : au moment de souffler pour tirer, le corps bouge, alors que la sarbacane ne devrait pas bouger du tout si l’on veut garder sa précision à la visée. Il faut donc prendre en compte cela puisque ce mouvement, même s’il est petit, est inévitable. Dans la pratique de n’importe quel type de tir (tir à la sarbacane, tir à l’arc, tir au fusil etc…), la visée fait appel à un œil qui permet d’aligner 1 ou 2 points de visée sur le centre de la cible. Ce type de visée est dit monoscopique. Avec une sarbacane, la position symétrique de celle-ci par rapport à chacun de nos deux yeux nous permet d’avoir une visée stéréoscopique, c'est-à-dire que l’image perçue par l’œil gauche et celle perçue par l’œil droit sont fusionnées pour nous donner l’image perçue au final .
Elle est due, en grande partie, aux neurones binoculaires situés dans le cortex cérébral au niveau des zones spécifiques et primaires du traitement de la vision (Aire V1, ou cortex visuel primaire) :
Ces neurones binoculaires sont les seuls neurones à recevoir l'influx nerveux de deux neurones homonymes de la rétine via la chaîne neuronale. Les images gauche et droite du même objet, captées en même temps par les deux rétines, sont acheminées au cortex visuel par les nerfs optiques qui se croisent dans le chiasma optique, ce qui fait qu'elles sont présentes dans des cellules voisines du cortex visuel.